Coucou à tous et à toutes! Je vous poste un petit OS de Noël, j'espère qu'il vous plaîra! Je mettrai peut-être des images plus tard, là, j'avoue, je n'ai pas le courage :D
Nous étions aujourd'hui le 24 décembre, soir de Noël. Alice et Marquand étaient en couple depuis maintenant trois ans. Paul avait définitivement adopté le commandant comme étant son Papa, pour le plus grand bonheur de ce dernier, ainsi que de la juge, qui, elle, avait tiré un trait pour de bon sur son histoire avec Mathieu. Ils habitaient désormais dans une belle maison avec jardin tout près du Palais de Justice et de la Brigade. Toute la famille était présente : Jacques, le père d'Alice, Juliette, Lucie, Nathan, Simon, ainsi que la Maman et le beau-père du commandant, Franck. Lemonnier, Théo, Victor et Max étaient eux aussi de la partie.
La bonne humeur était au rendez-vous, Jacques était tellement fier de sa fille, il ne l'avait pas vue aussi joyeuse et souriante depuis la mort de sa mère, et elle était ainsi depuis que son couple avec Fred était officiel. Jamais il ne remercierait assez son gendre d'apporter autant de bonheur à sa fille et à son petit-fils. Il avait toujours su que cet homme était l'homme de leur vie, et qu'il était le seul qui saurait les aimer comme personne n'aurait pu. Ils n'avaient pas encore commencé à réveillonner, les invités venaient tout juste d'arriver, ils étaient tous dans le salon du couple, et se partageaient les souvenirs des uns et des autres.
Jacques se leva et demanda à Fred s'il pouvait lui parler, ce que ce dernier accepta volontiers. Ils mirent leurs manteaux et se dirigèrent vers le jardin, afin de pouvoir discuter au calme.
- Vous vouliez me parler Jacques ?
- Oui... En fait, je voulais surtout vous remercier, Fred.
- Me remercier ?
- Oui... De prendre soin de ma fille et de mon petit-fils. Il vous aime ce gosse, ça se voit à son visage quand il vous voit, c'est vous qu'il réclame le soir, quand il est malade, c'est à vous qu'il se confie quand il a des problèmes... Vous êtes son père Fred, et vous avez un lien, ce lien particulier qui vous unis, et qui vous a toujours unis... Et depuis que vous êtes avec Alice, je la trouve changée... En bien, rassurez-vous... Elle ne fait que sourire, elle a les yeux pétillants, une énergie débordante... Je retrouve ma petite fille, celle qu'elle était avant la mort de Geneviève... Et pour ça, jamais, jamais je ne vous remercierai assez....
Fred regarda le vieil homme, et lui sourit
- C'est moi qui vous remercie... De m'avoir accordé votre confiance, et de me l'accorder aujourd'hui encore... De ne m'avoir jamais lâché, de m'avoir donné des conseils, de m'avoir poussé à me battre pour votre fille.... S'il le fallait, je mourrai pour Alice et Paul... Vous savez, je n'ai jamais ressenti autant d'amour pour une femme avant Alice... Et pour Paul je... Je n'ai pas eu la chance de grandir avec mon père, enfin je l'ai connu mais très peu de temps... Et je pense que le fait que Brémont soit en taule, puis après se barre en laissant tomber sa famille, inconsciemment, ça m'a fait penser à ma propre histoire... C'est peut-être pour ça que je suis très attaché à mon Paulo... Et.... Je n'ai pas été un très bon père pour mes filles... Juliette je ne l'ai pas vu grandir parce que j'étais plus préoccupé par mon boulot que par ma fille, et Lucie, je l'ai abandonnée alors qu'elle n'était même pas née... Alors peut-être que j'essaie de me rattraper avec Paul...
Jacques le regarda, un peu surpris de toutes les confessions de son gendre.
- Vous... Vous n'avez pas de père Fred ?
- Non... Franck c'est mon beau-père, et on ne s'est jamais appréciés... Mon père est mort quand j'avais six ans... On habitait à Strasbourg à cette époque... Mon père m'avait offert, avec mon frère, pour mon anniversaire, un t-shirt de foot, et je devais aller avec Papa me le faire signer par mon joueur préféré à la fin d'un match... Sauf que je suis tombé malade, et que je n'ai pas pu y aller... J'ai demandé à mon frère de prendre ma place, on avait pas beaucoup d'argent, et je savais que mes parents avaient économisé pendant des mois pour pouvoir m'acheter mon billet... Mais ça ne s'est pas passé comme prévu... Ils devaient rentrer vers vingt-trois heures, mais à deux heures du matin, il n'y avait toujours personne... Puis, deux policiers sont venus sonner à la porte... Ma mère a compris tout de suite... Pas moi... Ils nous ont expliqué qu'un homme avait grillé la priorité à mon père... Leur voiture a percuté un arbre, avant de finir sa course dans le mur d'une ferme... Mon père est mort sur le coup, et mon frère l'a rejoint juste après l'arrivée des secours... Ils n'ont rien pu faire... Un des policiers m'a ramené le t-shirt signé par toute l'équipe, c'est le seul souvenir qu'il me reste d'eux...
- Oh Fred... Je suis désolé... Je sais que c'est compliqué, surtout petit comme ça...
Pendant que Fred et Jacques continuaient leur conversation, Alice était venue les rejoindre, et avait tout entendu...
- Fred... Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Demanda-t-elle.
Les deux hommes se retournèrent, surpris de la voir ici.
- T'as assez souffert avec la disparition de ta Maman, j'avais pas besoin de rajouter mon histoire à moi.
- Mais... Mais toi aussi tu souffres de la perte de ton père et de ton frère... Oh mon amour, je suis désolée...
Elle s'approcha de lui, il était toujours assis sur le banc, elle se mit devant lui, et le serra contre elle, mettant la tête de Fred au niveau de son ventre. Elle lui caressa la nuque et les cheveux, tout en regardant son père... Même si l'histoire de Fred était différente de la sienne, ils avaient quelque peu le même parcours... Jacques se leva afin de laisser le couple un peu seul... Une fois qu'il fut parti, Alice s'accroupit devant son compagnon, puis pris la parole. Fred avait le regard vide, éteint.
- Mon amour, pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Tu peux tout me dire, tu le sais ça...
- Je... Je sais pas... Tu sais, je crois que j'ai jamais osé t'en parlé... Je sais que ça te rappelle beaucoup de souvenirs de ta Maman, et je voulais pas t'embêter avec ça...
- Mais Fred... Toi aussi tu en souffres, moi j'ai réussi à faire mon deuil, grâce à mon père, grâce à toi, à Paul aussi... Mais toi, tu as fait le tien ?
- Hmm.... Je... Non... J'ai jamais réussi à m'y faire... (Le commandant commençait à craquer, il se leva, tournant le dos à Alice) Ce jour-là, j'ai perdu mon héros, mon modèle... J'ai perdu mon frère aussi... Il avait huit ans Alice... Huit ans...
- Le... L'homme qui a fait ça... Il a été retrouvé ?
- Non... On a jamais su, et on ne saura jamais... C'est pour ça que je suis devenu flic... Je voulais savoir, mettre un visage sur l'ordure qui a brisé la famille... Mais je n'ai jamais rien trouvé... Ça me bouffe...
- Tu sais quoi ? On va chercher, et on trouvera... Je vais tout faire pour t'aider à trouver le coupable, pour que tu puisses enfin faire ton deuil...
Fred se tourna vers elle, elle essuya les larmes qui perlaient des yeux de Marquand, puis l'embrassa. Il lui sourit et lui dit :
- C'est Noël nan ? On rejoint tout le monde ? On va faire la fête, et demain on ouvrira les cadeaux.
- T'as raison, viens, on va s'amuser.
Elle le prit par la main, puis ils retournèrent au salon, où la bonne ambiance était présente. Ils réveillonnèrent dans la joie et les rires, puis, vers minuit, Fred alla coucher Paul : en effet, le petit garçon s'était endormi sur ses genoux. Quand il redescendit, les invités avaient commencé à débarrasser la table afin de faire de l'espace pour la suite de la soirée : une piste de danse improvisée se mettait en place dans le salon.
Tous les genres passaient, et Alice s'amusait comme une folle, sous le regard de Fred et de son père.
- Allez Fred, allez vous amuser, profitez tant que vous pouvez mon vieux ! proposa Jacques.
- Oh vous savez, la danse c'est pas trop mon truc, rigola le commandant.
- Fred ! Viens danser, aller ! demanda Alice.
- Plus tard, c'est pas mon genre de musique pour l'instant.
- Roh ! t'es pas drôle ! Viens t'amuser, Fred s'il te plaît !
- Vas-y Fred, elle t'attend pour danser ! insista Amanda, sa mère.
Jacques le poussa de sa chaise, aidé par sa fille qui prit la main de son commandant pour le forcer à venir. Ce dernier se laissa faire, pour finir par prendre part à l'amusement. Puis, l'ambiance devint plus romantique, la musique « je l'aime à mourir » de Francis Cabrel résonna, et Marquand enlaça sa juge le plus tendrement du monde, sous les regards attendris de tous les invités. Franck invita Amanda, Victor dansa avec Juliette, Simon avec Lucie, et Max et Lemonnier s'enlacèrent tout en imitant Alice et Marquand, afin d'amuser la galerie. Le commandant et la juge étaient dans leur bulle, ils ne voyaient plus personne autour :
- Je t'aime, dis Fred, en regardant Alice dans les yeux.
- Oh moi aussi Fred, si tu savais à quel point, répondit-elle.
- Il est plutôt pas mal notre Noël, non ? Même si il manque Noah au tableau de famille...
- Oui, c'est le plus beau Noël de ma vie... Noah, il est avec nous, je suis sûre qu'il veille sur nous de là-haut... Je sais que c'est dur pour toi, et que tu as du mal avec sa disparition... Pour moi aussi c'est compliqué...
- J'arrive pas à m'y faire, mais t'as raison, il veille sur nous, j'en suis certain...
- C'est sûr oui... Mais dis-moi, j'ai pas envie d'attendre demain pour les cadeaux... J'aimerais tellement t'offrir le mien tout de suite...
- Non Madame le juge, les cadeaux, c'est demain matin, sous le sapin, susurra-t-il au creux de son oreille, ce qui eut pour effet de faire sourire Alice.
- C'est pas drôle...
- Et oui, mais c'est comme ça ! Rigola-t-il.
Finalement, la fête pris fin vers deux heures du matin. Le lendemain, Paul, qui avait bien dormi, se réveilla vers huit heures, et alla réveiller ses parents, afin d'ouvrir les cadeaux, qu'il avait vus en passant.
- Maman ! Papa ! Réveillez-vous, le Père Noël est passé ! il y a pleins de cadeaux sous le sapin ! Allez debout !
- On arrive mon c½ur, va réveiller les autres, mais tu frappes à la porte ! grogna la juge, qui n'avait pas beaucoup dormi.
Le petit garçon courut réveiller la maison, pendant que le couple se levait lui aussi. Ils se retrouvèrent tous dix minutes plus tard devant le sapin, et c'est Paul et Théo qui distribuèrent les cadeaux de tout le monde. Amanda, Lucie et Juliette reçurent des soins chez l'esthéticienne, ainsi que du maquillage et des vêtements, le petit Nathan reçut des jouets ainsi que, lui aussi, quelques vêtements, Paul reçut des jouets, des dinosaures et un DVD sur ce thème, Théo, lui, reçut des jeux de société et de l'argent. Tout le monde ouvrit ses cadeaux un par un, puis, ce fut le tour d'Alice et Fred.
- Ouvre avant, proposa Fred.
- Non, toi d'abord.
- On les ouvre ensemble ?
- Ça me va, sourit Alice.
Cette dernière reçut, tout comme les autres femmes, des soins chez l'esthéticienne, ainsi qu'un magnifique bracelet en or blanc, avec deux c½urs entrelacés de la part de con commandant. Ce dernier, quant à lui, reçut une bouteille de whisky dix-huit ans d'âge, ainsi qu'un bracelet en cuir de la part de sa juge. Cette dernière se leva et se dirigea vers la chambre sans un mot, puis revint quelques secondes plus tard, avec une boîte, qu'elle tendit à Fred.
- Mais...
- Ouvre, s'il te plaît...
Fred la regarda, elle souriait tristement. Les yeux du commandant s'agrandirent, il regarda Alice, puis le contenu de la boîte pour revenir à sa juge.
- Alice je... C'est vrai ?!
- Oui... Oui c'est vrai...
- Mais c'est génial ! Les gars, je vais être papa ! C'est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire ma puce !
Tout le monde applaudit la nouvelle, Fred embrassa Alice, tout en posant sa main sur le ventre de cette dernière. Jacques et Amanda étaient heureux, Juliette et Lucie aussi, Victor, lui, versa quelques larmes.
- Merci mon c½ur, c'est le plus beau cadeau de ma vie...
- C'est vrai ? On en avait pas parlé...
- On s'en fout, il est là, c'est le principal nan ?
- Oui, t'as raison.
Cette fête de Noël fut la plus belle pour tous, et, quelques mois plus tard, Alice donnait naissance à un petit garçon, qui ressemblait énormément à Fred, et qui, comme son papa avait choisi, s'appela Noah, afin de rendre un hommage au lieutenant de Fred, décédé un an auparavant.
Alice avait aidé Fred dans son enquête sur l'accident du père et du frère de ce dernier, et ils avaient trouvé le nom du coupable. Malheureusement, ce dernier était lui aussi mort depuis quelques années, mais cela permis à Fred de mettre un nom et un visage sur la personne qui avait brisé sa famille, et ainsi, lui permis de faire son deuil.
Paul était quant à lui très heureux d'avoir un petit frère, même s'il partait en courant quand il fallait changer la couche, ce qui faisait rire Alice et Fred. Le commandant avait d'ailleurs demandé sa juge en mariage, et la cérémonie était prévue pour l'été. Ils avaient connu de nombreuses péripéties, beaucoup d'obstacles, mais ils étaient enfin heureux, pour le bonheur de tous.
Fin.
Bonne nuit à vous :)
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